Dans la pénombre de la carrière du Val d’enfer, les parois monumentales s’élèvent à plusieurs dizaines de mètres de hauteur. Les piliers énormes, taillés manuellement dans la roche, supportent des plafonds massifs.
La roche nourricière conserve la trace géométrique des blocs de calcaire découpés en cubes, dont les volumes donnent un angle à la lumière, texturant la pierre.
[ film argentique 1980 / 1997 ]
développerréduireLe Val d’Enfer est situé au creux d’un vallon naturel en contrebas du village des Baux, près de Saint-Remy-de-Provence, au milieu de formations rocheuses aux profils inquiétants, déchiquetés par l’érosion.
Dès le IIe siècle avant notre ère, des carrières ont été creusées pour en extraire le calcaire blanc riche en bauxite utilisé pour la construction du Château et de la Cité des Baux, d’Arles, de Lyon…
En 1935, la concurrence économique des matériaux modernes conduit à leur fermeture.
Restent encore les traces de la découpe fastidieuse des blocs de 2 m2, réalisée manuellement à la barre de fer et à la scie crocodile…
C’est dans ce cadre surréaliste que Jean Cocteau trouve le décor de son film Le Testament d’Orphée, en 1960.